Ils ont détruit le mythe, social et familial,
L'Europe s'est emparée de notre vie sociale.
La France a laissé faire, a signé des traités
Qui la prive, désormais, de toute autorité.
Racines ancestrales, ses origines chrétiennes,
Le communautarisme a tué toutes ses antiennes,
Encore quelques années à vouloir pardonner,
Les hadiths du Coran vous seront imposés !.
Évangiles et Épîtres sont tellement méprisés
Par tous ces politiques, ces médias assistés.
Ils n'ont qu'une seule idée, renier tout leur passé.
Écouter Hanouna, le saltimbanque Ruquier,
Ils passent tout leur temps à vouloir dézinguer
La France et les Français en toute impunité !.
En ce vendredi saint, mystère de la passion,
Liturgie solennelle de notre rédemption,
Les juifs, l'Agneau pascal symbole de délivrance.
La croix est dévoilée, silence dans l'assistance,
Pour tous les catholiques, un moment d'espérance,
Qui unit les croyants, en toute indépendance !.
Agnostique ou Athée, croyants ou non croyants,
La vie en société devient insupportable
À tout individu qui méprise l'être humain.
Imposer à autrui une faiblesse coupable,
Un culte, une religion, quel sera son destin ?.
Deuil
après les attentats : un festival de déni
«
Même pas mal ! Même pas peur ! »
C’est par la méthode Coué de ces devises infantiles que s’exprime
en fait la terreur la plus irrationnelle.
De
Paris à Bruxelles, l’expression du deuil terroriste et son
traitement médiatique sont symptomatiques du festivisme contemporain
tel qu’a pu le définir Philippe Muray.
La
colère niée : après le choc traumatique de l’annonce d’un
crime de masse, la colère populaire est le sentiment le plus
spontané. Pourtant, les médias ne cessent de l’occulter, afin de
ne pas alimenter les amalgames ni de compromettre la kermesse
antiraciste. Les badauds immédiatement rédempteurs sont ceux qui
seront sélectionnés pour passer à la télé. Saisis d’une
illumination qui n’a rien à envier à la martyrologie chrétienne,
ils participent à la fête de l’absolution. Ainsi, quelques heures
après les attentats, un couple s’est empressé d’expliquer sur
BFM
TV qu’il
ne fallait «
surtout pas céder à la haine ».
Puis un étudiant a affirmé qu’il continuerait «
à rire ».
Pusillanimes et festifs, ces hommages sont insultants pour les
familles touchées qui n’attendent probablement pas du passant
filmé qu’il rachète à lui seul l’assassinat qui les frappe.
La
mémoire évincée : sur les places de Belgique et d’Europe, tout
comme après les attentats de Paris, les caméras sont braquées sur
une empathie d’un nouvel ordre qui a vu le jour au moment des
assassinats de Charlie
Hebdo.
Les pancartes «
Je suis Bruxelles » ou
«
Je prends l’avion » fleurissent
imperturbablement. Incapables de vivre le deuil pour autrui, les
badauds sont immédiatement pris dans un processus d’identification
narcissique : je ne peux souffrir que lorsque je suis moi-même
victime. Aussi, pour rendre hommage, je dois donc être. La victime
réelle est effacée dans un deuil amnésique et impersonnel où son
visage est remplacé par un slogan. On se commémore soi-même afin
d’être en harmonie avec la « facebookisation » du monde. « Ami,
si tu tombes, un ami sort faire la fête à ta place ! »
– et
chacun de déposer une bougie, une fleur ou une larme devant les
caméras d’information continue, noyant la véritable détresse des
familles touchées dans une soupe de chagrin en brique. Sans
fondement national ou religieux, la communion n’est qu’une
collection de sentiments informes : il suffit d’être là et de
partager avec les autres (et, si possible, sur les réseaux sociaux)
sa vertu inaltérable et sa présence magique.
La
pudeur en éclat : dans notre culture européenne, le deuil est
toujours pudique. L’immense déferlement d’affliction solidaire
est emblématique du
nouvel ordre exhibitionniste. «
Rien ne demeurera sans être proféré »,
écrivait Mallarmé. Désormais, rien ne demeurera sans être profané
: telle
est la loi canonique
d’i>Télé/BFM.
Ainsi, peu sensibles à la communion discrète, des lycéens ont
distribué des free
hugs Place
de la Bourse à Bruxelles, transmuant l’hommage aux morts
en surboum compassionnelle.
Le
déni puéril : « Même pas mal ! Même pas
peur ! » C’est par la méthode Coué de ces
devises infantiles que s’exprime en fait la terreur la plus
irrationnelle. Le courage est toujours une victoire sur la peur. Sa
négation est aussi inconsciente que régressive,
car elle insulte la réalité du crime et nie la réalité du risque
par une pirouette kitsch et récréative.
Ainsi,
en refusant les justes étapes du deuil guerrier et en les
substituant par un esprit de fête, la compassion médiatisée
parachève le processus de destruction de la culture historique.
Sous le double étendard de l’inconséquence
joyeuse et de la bonne conscience, l’antiracisme peut dévider son
idéologie. Pourtant, les pancartes œcuméniques se taisent
soudainement lorsque la bombe éclate à Ankara ou à Tunis : «
Je Suis » s’arrête toujours aux
frontières festives et occidentales du Moi.
Thomas
Clavel, professeur
http://zen49.blogspot.fr/2016/03/querelles-de-leadership-dans-les.html
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