D'EPINAY à ARRAS
Il était une fois, il y a bientôt 40 ans, la gauche pouvait espérer avoir un futur président de la République Française. Aujourd'hui qu'essaye-t-il donc de faire le président du Modem ?
Dans un entretien au Figaro, Bayrou veut une coalition autour du MoDem, quand on pèse 7 à 8 %, a-t-on le droit d'exiger ou de rêver ?.
Quand le journaliste lui pose la question :
« Où en est le dialogue avec le PS ?, il conclue sa réponse en citant le Général : « Chaque fois que le général de Gaulle a assumé la charge de rebâtir le pays à partir des fondations, il a réuni les grands courants démocratiques du pays. »
Quand on parle à François Bayrou des têtes de listes de son mouvement, ils les classent dans la « génération des sabras » et il ajoute : « C'est une génération à grand potentiel ».
Y'en a un au moins qui va être content au PS, c'est Lionel Jospin. Aurait-il réussi à convertir François Bayrou à l'esprit du Congrès d'Epinay du PS ?.
Extraits du long discours de François Mitterrand au congrès d'Epinay le 13 juin 1971
«....Parce qu'il y a finalement une sorte de déviation de la démocratie parlementaire qui fait qu'au lieu d'avoir délégué au monarque d'autrefois, et à lui tout seul, le droit de penser et d'agir, la démocratie parlementaire, par ses intermédiaires, a fini par manque d'imagination par confisquer tout cela au citoyen, à l'individu, à celui qui veut être lui-même capable, par l'information et par la formation, par le dialogue et aussi par l'organisation des partis de Gauche, capable de penser lui-même et de décider....»
(Un précurseur de ce qui arrive au peuple français en ce moment !)
« ...Et puis il faut reconquérir les Libéraux. Selon une excellente définition de Guy Mollet et il me permettra de lui emprunter, dans les classifications qu'il a faites dans un ouvrage de la physionomie politique française, les Libéraux qui évidemment acceptent comme nous l'héritage démocratique dans le domaine politique, mais qui refusent nos méthodes et nos structures sur le plan de l'économie.Mais les voilà placés devant un choix dont on dit encore dans le langage savant qu'il est bipolaire. Il est nécessaire de faire comprendre à ceux qui y sont disposés que s'il s'agit pour eux de choisir entre la tyrannie et la décadence, quand ce n'est pas la pourriture du capitalisme, et le Socialisme, qui leur déplaît parfois par son esprit de système, ou même par ses signes et ses symbole, s'ils veulent la justice et le droit, ils sont de notre côté. ...»
Sources : Nicolas Blanc, Le Figaro, Modem