lundi 5 novembre 2012

Pour ceux qui n'auront pas le temps de lire le rapport Gallois, en voici les grandes lignes :

Pourquoi devrions-nous faire encore confiance à des politiques qui ont conduit la France et les Français dans cette impasse budgétaire ?.

 10 années de l'euro ont ruiné la France et les Français par l'entêtement de nos gouvernements français et le laxisme de nos parlementaires et nos députés européens français.
Le rapport Gallois est d'abord un constat  d'échec des politiques de droite et de gauche, avant d'en être une force de propositions subordonnées au diktat des institutions européennes, la BCE, la Commission EU, l'Allemagne !.

La monnaie unique, dans la zone euro, a conduit la France au fond d'une impasse budgétaire. Sans retour à notre indépendance monétaire, la rigueur et la récession vont s'accentuer très rapidement, sans aucun espoir de s'en sortir   
Pour ceux qui n'auront pas le temps de lire l'essentiel du rapport Gallois, en voici les grandes lignes :


«...Tous les indicateurs le confirment : la compétitivité de l’industrie française régresse depuis 10 ans et le mouvement semble s’accélérer. La diminution du poids de l’industrie dans le PIB français est plus rapide que dans presque tous les autres pays européens ; le déficit croissant du commerce extérieur marque nos difficultés à la fois vis-à-vis des meilleures industries européennes et face à la montée des émergents.
[...]
Cette perte de compétitivité est, pour une large part, à l’origine des déséquilibres des finances publiques comme du chômage ; elle limite notre marge de manoeuvre en Europe et dans le monde ; elle menace notre niveau de vie et notre protection sociale ; elle réduit la capacité de croissance de l’économie....»

« Le décrochage de l’industrie française, qui s’est amorcé dans les années 1970 s’est accéléré au cours de la dernière décennie, notamment par rapport à l’Allemagne, mais aussi par rapport à la Suède ou l’Italie. Toutes les analyses récentes convergent vers un même constat : l’industrie française atteint aujourd’hui un seuil critique, au-delà duquel elle est menacée de déstructuration.
La part de l’industrie (hors construction) dans la valeur ajoutée totale, en France, est passée de 18 %, en 2000, à un peu plus de 12,5 %, en 2011, nous situant désormais à la 15e place parmi les 17 pays de la zone euro, bien loin de l’Italie (18,6 %), de la Suède (21,2 %) ou de l’Allemagne (26,2 %).

L’emploi industriel (hors construction) s’est également continuellement dégradé : il est passé de plus de 26 % de l’emploi salarié total en 1980 (5,1 millions de salariés) à 12,6 %, en 2011 (3,1 millions de salariés),

la France perdant ainsi plus de 2 millions d’emplois industriels en 30 ans. L’accroissement de la concurrence étrangère, celle des pays européens comme celle de plus en plus présente des pays émergents, expliquerait entre un tiers et la moitié de ces destructions d’emplois sur la période récente (2000-2007).


L’affaiblissement de l’industrie française se traduit par des pertes de parts de marché considérables à l’exportation : en Europe, premier débouché commercial de la France (58,4 % des exportations en 2011), la part de marché des exportations françaises est passée de 12,7 %, en 2000, à 9,3 %, en 2011. Sur la même période, les exportations intracommunautaires de l’Allemagne ont progressé de 21,4 % à 22,4 %.

Globalement, le solde de la balance commerciale est passé d’un excédent de 3,5 milliards d’euros en 2002 à un déficit de 71,2 milliards d’euros (soit 3,5 points de PIB), en 2011.
La balance hors énergie était de + 25,5 milliards d’euros en 2002, elle est de –25,4 milliards d’euros, en 2011. Cette situation se répercute sur le déficit public et l’endettement de notre pays. La perte de compétitivité a ainsi des conséquences majeures sur l’économie française.
Les drames industriels, que la presse évoque tous les jours, émeuvent à juste titre l’opinion publique et lui donnent le sentiment que l’industrie « fout le camp » et, pire, que c’est irrémédiable.
[...]
Les facteurs macroéconomiques sont essentiels, notamment le poids de la fiscalité lié au niveau élevé des dépenses publiques. Le fonctionnement défectueux du marché des services – marqué par le poids des professions réglementées – génère également des surcoûts pour l’industrie.

Le « millefeuille » administratif et la superposition des structures déconcentrées (État) et décentralisées, le culte de la réglementation, couplé avec son instabilité, constituent un vrai handicap. Tous ces éléments ont été identifiés, notamment dans les rapports Attali sur la croissance dont nous partageons un grand nombre de préconisations non reprises ici pour ne pas « faire doublon ». Nous développerons ci-dessous plus précisément les faiblesses spécifiques à l’industrie.

4. La politique commerciale extérieure
au service de « l’ouverture équitable »

19e proposition :
doubler en cinq ans la capacité de France Investissement (BPI) à développer des partenariats public-privé dans le domaine du capital-investissement pour soutenir les entreprises ayant de forts besoins d’investissement au moment de l’industrialisation de leurs innovations.

21e proposition :
accompagner toutes les décisions européennes concernant la concurrence d’un avis d’experts économiques et industriels extérieurs à la Commission ; cet avis serait public.

5. La politique monétaire extérieure
au service de la croissance

Le niveau élevé de l’euro, par rapport aux autres monnaies mondiales entre 2005 et 2012 (audessus de 1,3 dollar pour 1 euro) a joué un rôle – très souvent sous-estimé – dans la divergence des économies européennes. Les pays qui ont su échapper à la concurrence par les prix, en créant des avantages différenciants, ont bénéficié d’un euro fort qui réduisait le coût de leurs importations sans faire souffrir leurs exportations ; les pays exposés à la compétition par les prix, la France en fait partie, ont vu leur compétitivité durement remise en cause ; l’euro fort a pesé sur les prix à l’exportation qui sont devenus de moins en moins générateurs de marges et il a stimulé les importations de produits manufacturés concurrents des productions locales. Pour faire simple, l’euro fort renforce les forts et affaiblit les faibles.

«...Le redressement de la compétitivité dans les pays les plus exposés à la concurrence par les prix, et donc en France, est ainsi, pour partie, lié à un niveau plus acceptable de l’euro par rapport aux principales monnaies mondiales. Les économistes fixent ce niveau entre 1,15 et 1,2 dollars pour un euro (parité du pouvoir d’achat). Il importe que l’Eurogroupe, qui en a la responsabilité, appuyé par la BCE qui en a les clés, s’exprime clairement (il ne l’a pratiquement jamais fait dans ce sens). Les marchés fixent la valeur des monnaies mais, l’expérience montre qu’ils écoutent ce que disent les responsables politiques et ils mesurent ce que font les Banques Centrales. Nous ne sous-estimons évidemment pas la difficulté de dégager un consensus sur ce point au sein de l’Eurogroupe ! »[...]

« Les circonstances de la 2e Guerre mondiale et de la Libération, avaient permis d’élaborer, en 1946, un Pacte qui a permis les « Trente glorieuses » ; chacun sent aujourd’hui que ce Pacte négocié il y a 60 ans est à bout de souffle, qu’il ne fonctionne plus et qu’il « fossilise » le dialogue social. Il faut en bâtir un nouveau.» [...]

Les partenaires sociaux sont donc face à une responsabilité que l’on peut qualifier, sans grandiloquence, d’historique. Nous pensons qu’un nouveau pacte social, plus dynamique, adapté aux révolutions que nous traversons, est une clé incontournable de la compétitivité.

Sans un tel pacte, les développements qui précèdent dans les cinq premières parties, perdent une part de leur portée. [...]

CONCLUSION
La reconquête de la compétitivité demandera du temps et des efforts ; elle remettra en cause des situations et des postures établies. Mais dès lors que le diagnostic est partagé, que le déclin actuel est jugé par tous inacceptable, cette reconquête peut être un formidable projet collectif.

Jouer l’innovation et la qualité, l’esprit d’entreprise et la prise du risque, rompre les barrières et travailler ensemble, mettre en valeur les compétences et (re)donner le goût du progrès technique, ouvrir de nouveaux espaces de dialogue et stimuler l’intelligence collective. Il y a là tous les ingrédients pour mobiliser les forces vives du pays et, en particulier, la jeunesse.

C’est de là que viendra la confiance, l’optimisme et donc le succès"

http://zen49.blogspot.com/
Courriel : fevrieralain@hotmail.fr

1 commentaire:

Anonyme a dit…

L'infamant rapport GALLOIS partition subliminale d'un Medef archaïque.Ainsi donc devrait-on réduire le poids des charges sociales! ben voyons!Ce serait faire preuve d'Alsheimer. En effet la présidence de la droite depuis des décades a permis aux CAC 40 la réduction ou leur exonération de charges sociales pour quel résultat? ont-ils accru leur compétitivité pour autant ou ont-ils permis à leurs dividendes d'être plus confortables? Une gestion saine eut autorisé de cette largesse pour anticiper sur l'avenir en modernisant les outils par l'investissement§ las, ces patrons dispendieux ont préféré les primes faramineuses! Aujourd'hui ils demandent la généralisation de ce qui n'a pas fonctionné et nos dirigeants actuels la bouche en coeur vont abonder leur requête encore une fois sans contrepartie? ou est la différence entre les derniers chefs de gouvernements? les deux ont été ou sont aux ordres de leur chef identiques aux apparences différentes!dirigeants bidon,aux ordres des edges founds et des banques! soyons indignés et dans la rue!